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Journal d'un insatisfait
24 juillet 2015

L'état du citadin

Il me semble que l’on pourrait, dans le constat de notre chute, aller plus profondément, ce qui nous montrerait qu’il n’est pas si facile de s’en sortir, ni soi-même, ni les autres. C’est à mon sens, en creusant les causes sous les causes, qu’on peut trouver la sortie. Le constat de la situation n’est pas suffisant, il faut trouver en soi de quelle façon notre substrat psycho-physiologique a été corrompu pour avoir une idée des vrais remèdes, qui ne soient pas juste des remèdes de la pensée, mais qui soient des remèdes de l’être tout entier.
Je vais donc illustrer mon propos par un exemple très simple. Le corps subtil est formé de souffles vitaux (pranas), entre autres, qui prennent chez l’être ordinaire la forme des sensations et des pensées. Considérons la forme subtile d’un homme qui aurait vécu toute sa vie dans la nature. Qu’est-ce qui se présente à ses sens et à ses yeux ? Des formes harmonieuses, organiques, présentant une unité sous jacente, reflétant la création comme acte simple (où tout est interdépendant). Il perçoit des milliards de détails, jusqu’à l’infini, mais tout est ordonné, unifié. Considérons maintenant la forme subtile d’un citadin. Il voit partout des angles, et ses sensations sont atomisées en millions de détails (non pas en milliards) qui n’ont pas d’unité entre eux. Par exemple, un couloir de métro avec x panneaux publicitaires. Il y a un très grand nombre de détails qui ne sont pas liés par une unité sous-jacente. Ce ne sont que des constructions mentales. Autrement dit, la notion d’infini se perd d’un côté (rien à voir avec un arbre ou une prairie on le nombre de détails est réellement infini et peut être perçu comme tel), tandis que la notion d’unité se perd de l’autre côté. Aucun rapport nécessaire entre le sol, les murs, les pubs, le petit et le grand… Alors que chaque détail dans la nature nous apprend quelque chose et nous parle de l’harmonie divine (la forme tourmentée d’un tronc nous parle du vent, des petits insectes qui le rongent, de la pluie ou de la sécheresse, de l’aspiration de l’arbre lui-même à grandir et à se développer…), la pub Yves-Saint-Laurent ne nous parle que de la bêtise humaine. Quelles seront les capacités spirituelles comparées d’un homme ayant vécu dans le premier milieu ou le second ? La neuro-physiologie nous montre qu’une fois que le cerveau est structuré de travers, ce n’est pas une mince affaire que de le remettre à l’endroit. Les enfants ayant subi quotidiennement la télé sont sous-développés, neurologiquement, il paraît que c’est irréversible. Je pense personnellement que les énergies divines peuvent accomplir tous les miracles, puisqu’elles peuvent transfigurer un corps physique en corps de lumière, mais en premier lieu, comment un homme en qui l’harmonie divine ne s’est pas gravée faute de l’avoir jamais contemplée, va-t-il jamais contacter ces énergies ?
Si l’on prend la mesure de ce réel problème, on comprend pourquoi les traducteurs actuels ne comprennent pas ce qu’ils traduisent. Normalement, quand on lit un texte mystique, il se traduit dans le corps, donne lieu à une expérience. Mais si le corps n’a pas la souplesse ni l’unité requises, ça ne peut pas fonctionner.
Je pourrais ensuite disserter sur la façon dont certaines entités investissent les corps zombifiés où il n’y a réellement plus personne, la conscience étant éparpillée en millions de débris, pour leur donner des expériences de fausse réalisation qui en font des agents de l’idéologie moderniste, mais c’est un autre sujet.

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